Publié dans Editorial

Joli cadeau !

Publié le jeudi, 27 juin 2024


Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international, FMI, approuve deux financements d’un montant global de 658 millions de dollars. Quel beau présent ! Un joli cadeau pour le peuple malagasy en cette période où il célèbre le 64ème anniversaire  du retour de son indépendance.
D’intenses, de dures et d’âpres négociations entre le ministère de l’Economie et des Finances dirigé par Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, d’une part, et le FMI par son représentant résident Mokhtar Benlamine, de l’autre, ont abouti à l’octroi d’un double financement. Un coup double que notre jeune et douée Grand argentier a réussi haut la main à décrocher sinon à arracher. Et cerise sur le gâteau, Madagasikara, selon les termes de Mokhtar Benlamine, a été choisi « pays pilote » de la nouvelle approche de coopération adoptée par le FMI et la Banque mondiale. De cette nouvelle approche, FMI et BM travaillent de concert et cela pour éviter de demander ou … d’exiger des réformes différentes aux pays assistés dans les programmes de financement dont la Grande île. Un joli cadeau !
Dans les faits, Madagasikara bénéficie un financement à hauteur de 337 millions de dollars  au titre de la Facilité de crédit (FEC) et de 321 millions de dollars au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité, FRD, du pays. De cause à effet, cette décision du conseil d’administration du FMI permet un décaissement immédiat d’un montant équivalent à 36,66 millions de DTS soit environ 48 millions de dollars au titre de la FEC. Du joli cadeau !
Effectivement, c’est une bouffée d’air que notre économie, qui s’étouffe, a vitalement besoin. On ne  peut espérer mieux que de recevoir ce cadeau à la fois joli mais aussi et surtout très attendu. En ce moment précis où les Malagasy se remémorent du 64 ème anniversaire du retour de leur indépendance et de leur souveraineté, un tel cadeau affiche une valeur précieuse. Ce double financement s’inscrit de droit, pour ce qui est de la FEC, dans la ligne des objectifs fixés par les dirigeants du pays dans le cadre de la Politique générale de l’Etat (PGE) adoptée par le Parlement en début de 2024 et vise, selon les mots de la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, lors d’une conférence de presse en présence du représentant résident du FMI Mokhtar Benlamine, à accroitre la résilience économique de Madagasikara et à favoriser une croissance inclusive à long terme. Et concernant l’accord au titre la FRD, il appuiera les réformes visant à renforcer l’adaptation au changement climatique et la résilience face aux catastrophes naturelles.
Faut-il rappeler que lesdits financements accordés par le Conseil d’administration, l’organe suprême de décision de cette institution de Bretton Woods, reflètent clairement les bons résultats des autorités malagasy en termes de réformes voulues par les bailleurs traditionnels, FMI-BM. Evidemment, les dirigeants en place se doivent d’engager des mesures courageuses, entre autres la vérité des prix et des mesures fiscales,  qui ne seront pas forcément du goût du peuple. Mais, toute bonne chose a du prix à endurer ! Le Gouvernement a fait le choix. Le choix pour revigorer notre économie nationale, pour redresser de manière durable le pas et d’assurer une politique visant à raffermir la résilience !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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